mardi 24 mai 2011

Une semaine sur deux...



Elle s'est approchée de moi doucement
Elle se tortillait, hésitante
Je lui ai demandé si elle avait quelque chose à me dire
Elle a penché la tête sur le côté et m'a dit :

"J'ai de la peine maman"

Je lui ai fait signe de s'approcher
ai ouvert tout grand mes bras
puis l'ai serrée très fort contre moi
Alors qu'elle avait sa joue sur mon coeur
je lui ai proposé de m'en parler

Elle a dit :

" Parfois les grands
ça oublie de se parler
puis ça oublie de s'aimer
et ça fini par se quitter
Et moi...
Et moi, je suis toujours ici et là-bas
Mon amour sur les bras
Une semaine pour toi
une semaine pour papa
Et moi...
Et moi, j'ai peur
la semaine où je ne suis pas là
qu'on oublie de m'aimer
et qu'on finisse par me quitter. "...









10 commentaires:

  1. Les enfants décident, et je ne les vois que chez leur maman même si sur le papier c'est aussi une semaine sur deux. Ils devaient venir bientôt chez moi c'est encore reporté. Je n'ai pas le coeur à forcer d'autant que je suis le seul à travailler et que les enfants font instruction en famille- pas d'école:)

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  2. Image si forte, quel symbole...ils sentent si bien la peine ...3il u aura toujours quelque part sous la pluie un chien abandonné qui t'empêchera d'être heureux" A.Huxley

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  3. Dire aux enfants combien on les aime, souvent, longtemps, même devenu grand, même devenu vieux, toujours.

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  4. ça, ça me déchire.

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  5. ah ! la garde alternée...Très tendance..Pas si évident cependant que ce soit la solution la meilleure...

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  6. Déchirant. Je suis vraiment très doublé. Que dire d'autre? Bisous

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  7. On leur explique, on leur répète, que l'amour entre adultes, ça peut disparaitre, que la haine peut s’installer, mais que l'amour pour ses enfants, c'est éternel et aussi solide que les montagnes. Et certains enfants apprennent, certains enfants comprennent, quand dans certains cas, cet amour là aussi peut s'effacer, se rompre, disparaitre. Ou n'avoir jamais été. Ils vivent avec un calendrier dans la tête, des sacs et des caisses à remplir chaque semaine, une porte de chambre à fermer chaque semaine, un parent à laisser, se sentent déloyaux de devoir quitter l'un pour retrouver l'autre, revient chaque semaine une séparation que les parents tentent de cicatriser, et pourtant s'inventent une vie partagée entre deux lieux, deux familles, placés au centre de deux mondes qui ne se compètent que par eux, pour eux.

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  8. Voilà qui résonne oui, même dans la vraie vie ;) Un très beau texte !

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  9. Je suis touchée à la lecture comme je l'étais face aux enfants de la séparation. J'admire cette mise en mots et je crois que les témoignages dans les messages sont poignants aussi. Jamais facile d'être écartelé entre ses parents et sa propre vie. J'admire la justesse de ce phénomène de société retranscrit ici. Enfin j'admire le justesse de tes billets en général même si je ne le dis pas toujours.

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  10. Je ne regarderai plus ma petite voisine de la même manière quand je la verrai partir le dimanche soir...

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Des battements d'ailes de vous à moi ...

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