mercredi 24 août 2011

La surprise du jour ...



Lorsque j’écris, j'assemble des mots sur une feuille, j'y mets tout ce que j'ai en moi sur le moment, avec la plus grande sincérité.

Je les publie puis je les abandonne là.

Ils ne trouvent, leur véritable sens que par vos yeux, vos coeurs.

Ils ne vibrent que par contact, parce que vous vous laissez toucher, parce que vous les caressez, parce vous leur donnez par vos lectures la vie qu'ils n'auraient pas en restant seuls sur des bouts de papier. 

Je me suis souvent demandée comment vous me lisiez, et aujourd'hui,  Sagine, du blog "De vos yeux, à mes oreilles" m'a donné une belle réponse.

Elle nous offre une lecture d'un de mes anciens textes "Les esquimaux en été..." ici.

Je vous propose de faire avec elle ce voyage au temps où nous aimions que l'on nous lise des histoires.




mercredi 17 août 2011

Ramenez-moi au parc ...





Aujourd'hui avec les autres vieux, on nous a conduit au cinéma, le petit cinéma, à côté de la maison.

Comme d'habitude, le film intéressant était à l'étage, et avec mes vieilles jambes, ils m'ont mise dans la salle du bas. C'était un film en polonais, sous-titré, je ne lis plus assez vite pour ça, et en plus c'était tout noir et violent, j'ai pas tout compris.

En fait c'est pas grave, je crois que j'ai dormi...

Les sorties au cinéma m'ennuient, je préférais quant on allait  au parc.

Oui, c'était vraiment mieux le parc, surtout le mercredi, on croisait des enfants. Je les aime les enfants.

Je sais pas pourquoi je les aime autant maintenant.

Quand j'étais jeune, ils m'agaçaient tout le temps, mais depuis quelques années ils me fascinent.

J'ai envie de les toucher, de les serrer de les embrasser aussi.

Je les trouve dodus et moelleux. Ils sont  comme des pâtisseries dans une vitrine que je regarde avec des yeux diabétiques.
Je les sens sucrés comme des sirops de grenadine.
je les vois et ils semblent portés par les vents, ils sont légers et tourbillonnants.

Au parc, je laissais tomber leurs cris confus, ce mélange de larmes, de rires, de mots,  au fond de mon oreille quasi sourde.
Je fermais les yeux pour faire durer ce flot sonore, le fixer tel un acouphène dans mon océan de silence...

C'est cela, oui, ils tuaient mon silence.

Ils remplissaient à grand coup de vagues géantes de brouhahas ma tête vide de mots.

Lorsque l'un d'eux passait près de moi, je lançais infatigablement une première parole et je dévorais les mots rendus, les sourires, les petits gestes de la main. De temps en temps j'arrivais même à gouter un peu de joue par baisers interposés...

J'aimerais tant que vous me rameniez au parc. Là où mon cœur pouvait encore frisonner...

Vous trouvez  le cinéma plus stimulant et moins banal.

Mais je vous jure que lorsque l'on est devenue une vieille dame,  c'est bon de croiser un enfant ...





lundi 8 août 2011

Regard...




Je l'ai regardé de loin, hurler, taper, se rouler sur le sol de colère, intolérant qu'il était à la frustration.

Je les ai vu l'attraper par un bras, lui luttant pour rester à terre. Je les ai entendu menacer, négocier, je les ai vu tenter l'indifférence en plein cahot et céder. Se soumettre aux exigences de l'enfant ;  pas plus heureux pour autant...

Un peu plus loin, un autre jetait sa carte bancaire dorée, dans un geste supérieur, à la face de celle qui encaissait, sans mot dire, lassée qu'elle était...

Et là, cette vieille dame désemparée de ne plus trouver au fond de son sac son porte-monnaie. Ou cette autre,  par les âges courbée, à pieds sur la route, seule à la nuit tombée...

Et encore, ces deux là, mal rasés, mendiant une cigarette avec des paroles confuses, l'esprit par quelques spiritueux embrouillé, libéré...

J'ai vu dans des vitrines des robes à trois zéros, des bêtes mortes à porter sur le dos...

Et j'ai eu, il est vrai, honte de qui j'étais,  de ce monde à qui j'appartenais...







jeudi 4 août 2011

Balade...



J'aurais pu commencer cette histoire par quelques images choisies, des métaphores usées de trop avoir servies, mais ce style serait aujourd'hui bien inapproprié.
Magnifique saison de la renaissance : le printemps ! Chaque année à la même époque renait en moi cette envie de la métamorphose. Faire changer son corps, résolutions purificatrices, désintoxiquantes, rajeunissantes, raffermissantes...
Pour déjouer Chronos ou s'en donner l'illusion je décide de me remettre au sport, avec des amies choisies.
Je sélectionne soigneusement une activité à ma portée, sans trop présumer de moi, si possible, et j'opte pour le cyclisme de plaisance sur Hollandais chic.

Puis je recrute des Amies :

- Era, la sportive : belle,  musclée, intelligente, une rose avec piquants.
(c'est ici je crois que j'ai fait ma première erreur : bien trop sportive...Ne jamais se faire entrainer par un corps capable de courir dix kilomètres tous les matins sans même se mettre à transpirer...)

- Flora, la laborieuse :  naturelle, passionnée , décontractée une violette avec des racines de chênes.

- Je m'ajoute à la liste pour finir le trio : LH
   
L'équipe est formée il ne reste plus qu'à pédaler...


Une matinée ensoleillée d'avril forêt du Retz:


 - Era  : "Allez, on va commencer en douceur ! Le vélo c'est bon pour le cœur, le régime, la cellulite, on va voir des beaux paysages, respirer du bon air..."

- Flora  :  "T'as raison, rien de tel qu'un peu d'exercices"

- LH : "Allez c'est parti mon kiki !"
(Ça fait combien de temps que j'pédale ? J'crois qu'j'ai le cœur dans l'oreille. J'vais faire une attaque... j'le sens v'nir, j'vais crever sur un vélo! J'aurais tout gagné ! Mon régime, mon régime, les hommes préfèrent les rondes...j'invente rien ! Les paysages, les paysages mais j'fais pas du tourisme, là tout de suite, m'en fous de la nature!)

- E :  "Ça va ? on a vraiment un temps superbe !"

- F  : "On a vraiment de la chance ! Et bien ma grande tu parles plus ?"

- LH : "si si !"
(J'parle plus, j'parle plus...ma priorité c'est respirer là tu vois ! NON, ça va pas ! J'ai toujours l'coeur dans l'oreille. D'la chance, d'la chance...l'cul dans une piscine un mojito à la main. Ça, c'est d'la chance ! Dégouliner de sueur assise sur ce machin à pédales c'est d'la TORTURE ! C'est quand même bien un truc de malade...et dire qu't'as des mecs qu'inventent des transats, des vraies choses utiles et y'en a un qui nous a pondu l'vélo ! mais c'est pas vrai!)

- E :  "Je n'en reviens pas pour un mois avril, des températures pareilles, c'est le PA-RA-DIS.

- F : "Ha, oui c'est vrai qu'on est bien, et dire qu'y en a au boulot !"

- LH : "Heum..."
(J'vais devenir vulgaire si vous la fermez pas.! Vindiou c'est moi qui sens comme ça !.... Le paradis, vu le bruit qu'j'ai dans la cafetière j'viens d'me payer un aller simple ! Tu vas voir qu'elles vont me brancher sur les petits oiseaux... J'veux rentrer ! Faire du vélo avec ses copines sportives c'est à vous dégouter d'avoir des amies...)

- E : "Tu te débrouilles comme un chef, pour une première depuis longtemps c'est super !

- F : "Non, mais ser-ieu-se-ment c'est vrai ce que dit Era, t'as une sacrée pêche!"

- LH :"Heum..."
(Si j'te disais où j'la sens la pêche en question j'suis pas sûre qu'ça plaise. Mais elles se foutent d'ma gueule en plus...j'me fais même doubler par les papillons ! quand j'arrive j'me couche...si j'arrive...Allez tout est dans la tête ! Mais j'suis pas nette, j'ai vraiment un grain...)

- E :"Une dernière petite descente et nous sommes arrivées, une heure et quart de balade, il nous reste plein de temps avant la sortie des classes, trop cool!"

- F : "Ça fait du bien ! J'me sens en forme."

- LH : "Hieu !"
(ouais, les descentes j'aime, si j'me débrouille bien j'peux aller jusqu'à la maison en roues libres, j'suis quand même balaise 75 minutes de vélo, j'suis une bête ! J'suis pas morte, si en fait j'suis morte... )

- E : "A tout à l'heure les filles."

- F : "A t'à l'heure.

- LH :"Merci. A toute !"
(t'as dit merci là ou je rêve ??...)




Bilan de la matinée :


Comme il est agréable de prendre un moment de détente entre amies, de parcourir des chemins forestiers de se revitaliser aux effluves champêtres. ....Ma "petite reine", je ne te dirai que trois mots : Vive la République !





mercredi 3 août 2011

Chant d'espoir...



J’ai vu périr Sirius dans une aube de sang 
Oh ! Mon âme angoissée tu frémis en pensant
A l’étoile qui meurt au sein du firmament.
Espères-tu, mon cœur échapper aux tourments ?

L’espoir est un Phénix à l’essor matinal 
De tous ceux qui partagent quelque bel idéal
Il préserve leur foi, les console au passage
Espère encore mon cœur, si ça te rend plus sage. 

J’ai vu brûler mes jours aux feux des crépuscules
S’écarteler mes nuits en songes ridicules
Quand le temps qui s’enfuit me nourrit de remords 
Espères-tu mon cœur échapper à la mort ?





L’espoir est arc-en-ciel au-dessus de nos têtes
Pour ceux qui ont vécu au milieu des tempêtes
Il est retour au havre, il est l’entrée du port
Espère encore mon cœur, tu deviendras plus fort. 

J’ai vu tarir l’eau vive aux portes du désert
Quand s’éteignent en pleurs des pays de misère
Quand la vie s’engloutit dans le sable des dunes
Espères-tu mon cœur échapper aux rancunes ?

L’espoir est ambroisie, il est philtre magique 
Il enivre l’esprit au dessein pathétique 
Tu sauveras ton frère d’ici ou bien d’ailleurs
Espère encore mon cœur ça te rendra meilleur.




J’ai vu tous les ravages de notre pollution
La nature meurtrie par ces dégradations
L’océan rendu glauque par de l’algue à foison
Espères-tu mon cœur échapper aux poisons ?

L’espoir est un enfant qui sourit à la vie
Il s’émeut d’une fleur, un oiseau le ravit
C’est le grain que l’on sème c’est l’arbre qui grandit
Espère encore mon cœur, pour croire au paradis.

J’ai vu dans ma cité resurgir le racisme
Et la xénophobie qui mène à l’ostracisme
De celui qui s’aveugle et souvent se déchaîne
Espères-tu mon cœur échapper à la haine ?




L’espoir est devant nous, une terre promise
Terre où la tolérance est vertu des églises 
Terre de liberté semée d’amour en grain
Espère encore mon cœur, pour demeurer serein.

J’ai vu tant d’innocents tomber pour des chimères
Tant d’enfants achevés dans les bras de leur mère
Tant de vies écourtées sous les coups, la mitraille
Espères-tu mon cœur échapper aux batailles ?

L’espoir est dans la Paix et l’Amour Fraternel
Le respect de la vie, vrai trésor naturel 
Il est resplendissant, il est tout feu tout flamme
Espère encore mon cœur, pour préserver mon âme.






Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...