lundi 19 novembre 2012

Et le silence succède à la nuit



Ce soir j'ai froid 

Les gens ont disparu,
les jardins sont vides 
Face à moi des ombres
Ou sont passés les enfants, les promeneurs en chiens 
le vent fait grincer les escarpolettes rouillées, agite quelques branches.
et résonne le vide, et la peur,
quand se taisent les sirènes, 
Après les détonations des derniers jours,
Tel Aviv se taire 
Me reviennent ces silences,
ces odeurs qui succédaient aux bombardements,
Cette guerre des pierres que je vivais dans le centre de Salem 
serrée contre le sein de ma mère  . 
Explosion,
puis silence,
et ces cris toujours ces cris qui scandaient la nuit, 
les gémissements
les souffles des pales d’hélicoptères
des nuits couleurs gyrophares 
Puis,  le jour se levait,
nouveau,
encore un autre silence,
recueilli
brutal
étouffé de douleurs.
Dans tous les silences d'hier et d'aujourd'hui
mon cœur hurlait 
et hurle encore
mon âme rompait à chercher un espoir
Ho mon Dieu, pas la guerre encore, 
pas ça,
plus ça pour les hommes,
pas la guerre
non, pas la guerre
chaque enfant qui meurt est ma honte
chaque homme qui meurt est ma honte
chaque enfant qui se meurt  est mon propre enfant 
chaque homme qui s’éteint  est mon propre frère,
que m'importe la terre qui l'a vue naître
que m'importe la langue dans laquelle il chante
que m'importe le nom de son Dieu
car je sais que nous sommes,  une même vie,  un même sang...

vendredi 27 janvier 2012

Ici....

Merci à tous 
pour vos mots, pour vos passages,
vos sourires...
Merci pour les collaborations, les partages, les rencontres
Merci pour les attentions et l'affection
L'histoire de mes blogs s’achève ici.
Pour le moment.
A vous tous je souhaite bonne route.

Vers vous, 
une envolée de fraternels, sensibles, affectueux, fragiles et sincères baisers.


lundi 23 janvier 2012

Au pays des gouttes d'eau...

Texte à quatre mains écrit avec CharlesMerci Charles d'être venu me tirer par les mots pour m'obliger à reprendre mon stylo...


 



Elle regardait les gouttes d'eau glisser inlassablement sur la vitre.
De ce regard insaisissable, tourné vers l’intérieur. Rêveuse.
La musique semblait rythmer les dodelinements de sa tête. Tantôt doux et lents, et de gauche à droite. Tantôt un peu plus vifs, et d'avant en arrière.
Les kilomètres défilaient, mornes. Je ne pensais à rien. Qu'à fuir cette ligne d'horizon bleue. Abandonner nos lieux gris et urbains. Retrouver notre havre vert et blanc.
Elle était fatiguée.
Ces derniers jours de travail l'avaient vraiment épuisée.
Elle ne pouvait plus lutter. J'aimais quand elle était ainsi. Abandonnée, sans défense. Mais toujours reliée à moi par sa main posée sur ma jambe.
J'ai vu que doucement elle se laissait glisser. Comme chaque soir lorsqu'elle s'envolait. Pure comme un petit enfant.
Elle était partie dans un rêve pour oublier.
Et moi je la regardais parfois, immobile et souriante, sans me douter de ce qui se tramait.
La règle était simple entre nous,
Nos pensées étaient libres, aucune promesse
Juste partager emmêler et dénouer des mots, comme nous le faisions autrement. Sans mots.
Inventer, fabriquer ériger des rêves
Les écrire sans cesse pour les prolonger
Je lui ai alors créé une terre pleine d'inconnus.
Pour y faire pousser des histoires saugrenues.
Une terre sans limites et frontières.
Le pays des gouttes d'eau, là où glissent du ciel
Des étoiles en ruisseau...
Une terre où elle peut venir se poser
Lorsqu'elle est à bout de réalité
Je l'ai laissée courir dans son onirique fuite
Et moi je conduisais... heureux et confiant.
Nous sommes enfin arrivés au petit chalet.
A la nuit tombée.
Sous une pluie battante.
Je l'ai portée sur le lit.
Le feu crépitait dans la cheminée. Comme à chaque fois nos voisins avaient bien fait les choses. Réchauffé la maison. Préparé la table.
Elle dormait toujours.
Rien n'avait changé.
Sauf que,
Elle a pris ma main et je l'ai rejointe.
En un plongeon vif.
Tout habillé.
Dans mon rêve à quatre mains,
Dans son rêve ou dans le mien, je ne sais plus très bien
Mais nous rêvions ensemble 
Nos deux esprits soudés en une pensée, liés.







samedi 14 janvier 2012

Trois petits mots sur ton dos...

Assis
Au bord des mots
Il hésite
Doit il lui murmurer
Lui glisser
entre deux baisers
Les garder
en sa gorge étranglés
Est ce trop tôt pour les prononcer
S'interroger encore et douter.
Abandonnant pudeur
aux élans de son cœur
il se décide à les écrire
du bout de l'index
avec de l'encre  
 de caresses
sur la peau nue
de ce dos qu'il croyait
endormi...
Elle le laisse 
dessiner
A la dernière boucle
du verbe "Aimer"
Elle se tourne
et sourit 
 Un
"Moi aussi "










dimanche 1 janvier 2012

Bonne et Heureuse Année...



"Bonne et Heureuse Année

à tous ceux qui n'ont rien dans les bras,
que les battements tristes et gratuits
dont les yeux brillent de toutes les larmes retenues,
dont le front résonne de coups atroces et silencieux.
Dont les paroles ne traduisent plus les pensées
parce que ces pensées sont douloureuses.
Bonne et Heureuse Année
à tous ceux dont les actes ne sont plus que des symboles,
dont les attitudes sont pétries de courage;
qui redressent le dos pour cacher leur peine,
qui marchent seul pour marcher droit…
mais qui marchent.

Bonne et Heureuse Année
à tous les humains brisés,
à tous ceux qui ne font pas ce qu'ils aiment
et à tous ceux qui aiment ce qu'ils ne disent pas.
À tous ceux que vous frôlez le sachant bien
et à tous ceux qui vous frôlent ne le sachant même pas.

Bonne et Heureuse Année
à tous ceux qui portent en eux des blessures vraies,
un immense néant fait de tous les arrachements.

Bonne et Heureuse Année
à ceux dont c'est la dernière et qui s'en doutent

et à ceux dont c'est la dernière et qui ne s'en doutent pas
à ceux qui n'ont pas la force d'y penser

et à ceux qui n'ont pas la faiblesse de l'avouer.
À ceux qui n'osent pas vous regarder

parce que leur regard, peut-être, les trahiraient.
Et qu’ils veulent garder pour eux seuls

leur terrible secret.
Bonne et Heureuse Année

à ceux qui sourient pour voiler le chagrin de leur âme,
badinent pour masquer la grimace de leur cœur,

crient pour taire la panique de leurs yeux,
jouent la comédie pour ne pas assombrir des vies.

Bonne et Heureuse Année
à certains heureux aussi que j'oubliais,
à ceux qui portent leur tête, leur coeur et leur âme,
aussi légèrement qu'un poids d'hélium.
Bonne et Heureuse Année
à ceux que le plaisir égare
et dont le sang charrie tout l'idéal
car pour eux suffit l'apparence charnelle de la vie.
Bonne et Heureuse Année enfin
à ceux qui possèdent le détachement de l'esprit
et à ceux qui soignent les corps ou les âmes,
à ceux dont le cœur bat généreusement
et à ceux qui, luttant pour la justice,
veulent établir le règne de la paix.
À tous ceux qui sont purs dans leurs pensées et leur amour.
Bonne et Heureuse Année
à vous tous qui donnez un sens divin à l'humanité."

M. Pelchat





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