lundi 6 juin 2011

Les saisons de la vie...



L'amour est la graine qui fait germer la vie.

Puis s'enchainent les saisons qui a elle te lie...

Nous sommes semis et semeurs racines emmêlées, sur une même terre cultivés.

Au printemps d'averses en giboulées tu as grandi et d'arcs-en-ciel tu t'es nourri. Des pluies de sentiments embourgeonnent ton esprit qui lentement s'épanouit et en fleur aboutit. C'est la belle saison où l'on te chérit.
Tu es de ton jardinier la précieuse orchidée, il veille et te fait prospérer.

A l'été tu as muri. Plus violents sont les orages mais ta force aussi. C'est alors que vient ton tour de récolter les fruits. C'est la saison de la vigueur où le soleil illumine l'apogée de ta vie.
Tu es un chêne, la fierté, l'œuvre achevée de ceux qui t'ont fait germer. Le protecteur robuste du lilas à tes côtés, et des rejetons qui poussent à vos pieds.

A l'automne, déjà la brume s'épaissit.  Tu te décharnes et doucement tu laisses sur toi tomber la pluie... Ton travail est accompli. Ton cœur n'est plus frileux, il a tout compris. C'est la saison où ta sève fuit, où tu deviens le sage qui regarde s'approcher la nuit.
Tu es un chèvrefeuille qui dans l'amour deux saisons lie, un chrysanthème qui se souvient, un olivier qui part en paix...

L'hiver est  là, froid... Il t'a engourdi et en un blizzard ôté la vie...
C'est la saison où tout finit...
Tu es l'humus tu es l'engrais...
Tu es...
Tu es la terre nourricière où sont enracinés mes pieds.





15 commentaires:

  1. Un si beau texte ; Tout le plaisir de se sentir en écho vibrer nature symboliquement. Et tel le chèvrefeuille en la saison ultime, vos mots s'enroulent et se déroulent : nous faisant mieux accepter la dernière goutte d'eau de la vie malgré la lie ?

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  2. Et bien voilà je viens de réaliser que je suis éphémère, je savais déjà que je manquais de talent pour plagier Héphémères. Ce cycle est celui imperturbable des saisons mais il évoque également les saisons de la vie en ce sens il est un peu triste car la mort est la fin d'un cycle que les humains redoutent. Heureusement dans la vie la fin d'un cycle permet le renouvellement d'un autre...petite note d'espoir tenue.

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  3. Très beau ! il existe aussi des vendanges tardives, des étés indiens et des hivers ensoleillés... mais bon, les cycles de la vie sont ce qu'ils sont et les accepter est le meilleur moyen d'être serein. En tout cas, c'est sans doute ce que l'homo technicus oublie dans son délire : en se coupant de la nature et de ses racines il s'est mis en danger, certainement !

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  4. A-t-on le droit à plusieurs cycles et est-ce souhaitable ? Pour créer d'autres fleurs, d'autres arbres, d'autres amours...Je t'envoie quelques senteur du temps !

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  5. Un très beau texte qui nous invite à la réflexion. Juste un bonjour en passant de l'Algarve où le soleil brille de mil libertés. A bientôt

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  6. Belle mélodie saisonnière Sourire. Il y a parfois, des coïncidences...

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  7. Il a bien de la chance cet homme-terre :)

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  8. La vie au rythme des saisons pour le renouveau de la terre et pour ne pas oublier d'où nous venons...

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  9. Bonjour LH,
    ma démarche est particulière, je lis ton texte, je le retrouve un peu, puis je veux mettre un commentaire et je vois qu'il y en a déjà un avec mon nom ! à 10h48, cela n'était pas possible !! Alors ou je suis devenue gaga, ou quelqu'un d'autre a utilisé mon adresse ou ce texte je l'ai déjà lu avant sur ton autre blog... j'avoue que je préfère la 3ème !! Bien à toi ! et j'ai eu plaisir à le retrouver !

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  10. Lady tu n'es pas gaga ce texte est un vieux texte en provenance des héphémères que tu avais déjà commenté il y a longtemps comme je ne peux pas transférer les coms avec leur date d'origine tu as voyagé dans le temps.... des bises

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  11. Ce texte est force et sagesse, comme ce grand chêne ; empli d'amour et de compréhension. Au-delà des métaphores sur la vie et sur son déroulement, c'est un peu de toi qui transparait: solide assurance et délicate fragilité. Ce mélange que j'aime tant en toi...

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  12. A l'été de son existence, j'aime plus que jamais le spectacle enchanteur des saisons qui passent, et les effeuillements de votre plume sont pur ravissement.

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  13. Et bien oui nous avons des corps mortels mais nous ne sommes pas que cela n'est ce pas ? Vers vous tous des nuées de pensées des quatre saisons.

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Des battements d'ailes de vous à moi ...

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