Alzheimer le voleur d'âme...

Et j’ai cherché au fond des tes yeux, pour te trouver.

J’ai fouillé, retourné chaque millimètres d’iris, mais il n’y a rien, plus rien qui t’appartienne.

Tu n’es que battements de cœur stériles, respirations mécaniques, automatismes innés. 

Une vie sans pensée. 

Tout ce qu’il te reste est en moi.

C’est en mon esprit, en mes souvenirs que tu demeures toi. 

Cet homme assis, cette enveloppe vide à ton image, ce n’est qu’un imposteur.

Un démon qui torture les vivants, qui salit les beaux souvenirs.

Je ne le laisserai pas, ce voleur d’âmes me corrompre, je ne tomberai pas dans son piège...

Il ne me videra pas de toi comme il t’a vidé de moi !

Tu sombres doucement mon papillon, tu deviens un navire sans équipage...

et je me sens tel le rat qui l’abandonne.