jeudi 9 décembre 2010

Défaite d'hivers...




Je vous assure, je n'ai plus froid.

J'ai allumé un feu dans l’âtre de ma nouvelle vie.

Je commence un nouveau voyage dans une toute petite maison, donnée par la commune. J'ai des tas de voisins de mon âge,  aux histoires d'infortunes, sortis eux aussi de la brume...

Plus de souffrance, plus d'errance, plus d’offense, plus d'indifférence, plus d'indigence ...

Elle a gelé ma douleur cette nuit.

Je me dis que la froidure a du passer par une de mes déchirures. Je les avais certainement encore trop mal emmitouflées, pas su les protéger...

Je la trouve pas mal cette cabane avec poignées, me demande pour son prix combien de jours j'aurais pu manger ?

Je ne sais pas combien de centimètres de neige sur mon corps il est tombé...

Ici c'est le printemps, au carré des indigents...




Un grand merci à Valérie Simonnet  pour son sublime travail, parce que ses photos sont vraiment troublantes, à fleur de son âme,  plus puissantes que bien des mots et parce que marcher sur ses regards vous transforme. 
Ma rencontre avec son art a été très forte pour moi, du domaine de l’inexplicable... 










15 commentaires:

  1. Comment rester insensible ? J'ai aimé ...j'ai moins aimé que l'on ait encore et encore l'occasion de faire de telles photos témoignages et que l'on puisse écrire aussi. Utopie quand tu nous tiens.

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  2. Beau, touchant, troublant, dérangeant. J'ai écrit, il y a une dizaine de jours : les expulsés traînant leur maigre ballot douceur printanière.

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  3. C'est vrai que l'on ne meurt jamais de faim.

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  4. Tes mots coulent silencieux des larmes pudiques.

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  5. Dans le journal : un fait d'hiver...

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  6. Elle est dans mes liens, elle aussi. Ses photos sont très fortes. Tes mots ici le sont tout autant. Pour ne pas dire violents. Comme peut être violent le silence. Une claque, voilà. Une claque en voyant la photo, une claque en te lisant.

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  7. Photo et texte qui touchent énormément. On n'en reste pas indemne.
    J'aime aussi énormément le texte "l'éveil" et "Dans tes pas"...
    Affectueusement,
    Béa

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  8. plaisir à relire et à provoquer le petit malaise de la souffrance éprouvée et si bien dépeinte à travers ces pages qui se tournent.

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  9. Tu écris comme Epicure, le summum bonum n'est-il pas de simplement ne pas souffrir ? ce n'est pas baisser la garde que de respirer un peu cette joie de ne pas mourir, c'est juste retrouver la force de la joie de vivre :)

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  10. Crois-tu que la douleur disparait avec la vie ?
    A défaut de ne pas pouvoir se contenter du peu que l'on a ici-bas, imaginer un monde enfin égalitaire où faim et soif ne seraient que des concepts obsolètes.
    Beau texte, mon amie, au seuil d'un hiver que l'on annonce terrible, brrr
    Je t'embrasse chaleureusement !

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  11. Tes mots sur les pas de son chemin sont emprunts de l' esprit de Noël le plus pur...On est parfois si loin de cette réalité , malheureusement de plus en plus présente aujourd' hui..
    Malgré la magie des fêtes...la surconsommation me fait fuir...et Noël me rend souvent très triste..:-)
    Je te souhaite le bonheur de Noël entourée de ceux que tu aimes .

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  12. Emue, je reviens lire ...
    Je pense à tous ceux qui souffrent d'indigence, d'abandon, dans leur chair, leur coeur, leur vraie solitude, particulièrement en ce temps de Noël, où les uns font bombance quand d'autres pleurent ...

    Merci.

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Des battements d'ailes de vous à moi ...

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