Je l'ai regardé de loin, hurler, taper, se rouler sur le sol de colère, intolérant qu'il était à la frustration.
Je les ai vu l'attraper par un bras, lui luttant pour rester à terre. Je les ai entendu menacer, négocier, je les ai vu tenter l'indifférence en plein cahot et céder. Se soumettre aux exigences de l'enfant ; pas plus heureux pour autant...
Un peu plus loin, un autre jetait sa carte bancaire dorée, dans un geste supérieur, à la face de celle qui encaissait, sans mot dire, lassée qu'elle était...
Et là, cette vieille dame désemparée de ne plus trouver au fond de son sac son porte-monnaie. Ou cette autre, par les âges courbée, à pieds sur la route, seule à la nuit tombée...
Et encore, ces deux là, mal rasés, mendiant une cigarette avec des paroles confuses, l'esprit par quelques spiritueux embrouillé, libéré...
J'ai vu dans des vitrines des robes à trois zéros, des bêtes mortes à porter sur le dos...
Et j'ai eu, il est vrai, honte de qui j'étais, de ce monde à qui j'appartenais...
Tant de choses qui vont mal partout et puis tant d'injustices. Ton texte dit si bien au plus près des mots ce qui ne tourne pas rond dans cette grande machine sociale dont nous faisons tous partie.
RépondreSupprimerTrès émouvant.
Bisous
Béa
Comme l'on se ressemble dans le regard que nous portons sur le monde et "ses petits riens" loin d'être anodins.. ♥
RépondreSupprimerj'espère que tu auras vu aussi des regards chaleureux et ouverts !
RépondreSupprimerBien à toi !
te lire fait du bien
RépondreSupprimeron m'a trop appelé la rebelle...
aujourd'hui, je laisse cette place, il me reste trop d'usure au corps et bien trop de lucidité pour avoir compris que rien ne changera ...
mais ce que chacun peut encore faire dans son quotidien pour aider son voisin... ça donne encore des belles lueurs dans les yeux...
Un sentiment que je partage souvent, la désespérance innonde souvent le petit ruisseau espoir...
RépondreSupprimerUn regard difficile. Il y a de tout dans ce monde...
RépondreSupprimerMais il y a aussi de la belle écriture. Quand c bien dit, tout parait beau.
"tous les chagrins sont supportables si l'on raconte une histoire pour les dire.3
Quelle belle sensibilité au monde des autres qui inspire une écriture tout en certitudes harmonieuses.
RépondreSupprimerLa foi tranquille de celle qui généreusement ouvre son cœur et sait rester humble.
Parfois il est bien difficile de résister à la tentation d'intervenir.
RépondreSupprimerJ'ai assisté à une scène semblable hier, avec l'enfant qui hurlait, et la mère, ou la grand mère, qui hurlait encore plus fort: "Si tu arrêtes pas de crier je te mets une fessée cul nu devant tout le monde !"
Que faire d'autre que se taire et avancer, le coeur un peu plus lourd...
Ces chansons dans le vent sont d'un triste. J'ai la nostalgie des années 80 où ça balançait un peu plus. Entre Balavoine ou les Rita Mitsouko, sans parler des Village people ... on nous a tué toute la joie de vivre.
RépondreSupprimerUne fois de plus me reviennent en mémoire les mots de Marivaux dans : L' école de femmes
RépondreSupprimer" Dans notre monde , il faut être un peu trop bon pour l'être assez..."
Plus que jamais c' est l' Amour qui manque le plus..pour qu' enfin la balance penche du bon côté...
Y arrivera-t-on...?
Mes yeux ont vu bien des gens, bien des choses, bien des laideurs mais aussi et surtout de grandes beautés... Vers vous tous de positives pensées.
RépondreSupprimer